jeudi 6 décembre 2012

LA SECURITE A MADAGASCAR, SELON L’AEFE

Voici un extrait du discours d’ouverture de séance de Mme DESCOTES, directrice de l’AEFE, en date du 5 juillet 2012 :

QUESTIONS RELATIVES AUX ETABLISSEMENTS DU RESEAU, A LA SCOLARITE ET A LA PEDAGOGIE :
Madagascar : point sur l’insécurité Argumentaire AEFE : L’Agence est à l’écoute de la préoccupation de ses personnels à Madagascar et se tient en liaison étroite avec les chefs d’établissements, le coordonnateur délégué de la Direction, le Poste diplomatique et les services concernés du ministère des Affaires étrangères. Elle connaît et suit avec attention l’évolution de la situation politique et sociale dans le pays, notamment en ce qui concerne la sécurité des personnes, en particulier à Tananarive et Tuléar. Elle s’en est entretenue avec le chef de Poste avant sa récente prise de fonction.
L’Agence est tenue informée des réunions régulières qui sont organisées sur la sécurité de la communauté française par les services de l’ambassade et la chancellerie consulaire et il lui est rendu compte des dispositions qui sont prises localement et diffusées auprès des ressortissants français. Aucune disposition particulière n’est prise par l’AEFE qui recommande à ses personnels de suivre strictement les conseils ou instructions du poste diplomatique, seul en mesure de donner des orientations adaptées à l’évolution de la situation.

Donc l’AEFE reconnait que la capitale malgache n’est pas sûre en ce qui concerne la sécurité des personnes. Et pourtant, les élèves du lycée seront scolarisés là-bas. Elle se repose sur les rapports qui lui seront envoyés et recommande à ses personnels de suivre strictement les conseils ou instructions du poste diplomatique. Alors, si un évènement grave et soudain arrive, que fera-t-on des enfants ? Les liaisons aériennes seront coupées, les routes seront encore plus dangereuses. A moins qu’elle ne compte sur le fait qu’aucun parent n’enverra son enfant là-bas. Car combien d’entre eux vont pouvoir débourser 4 300 euros pour une année (écolage, internat, billet d’avion) ? Le lycée français de Tana est connu pour ses problèmes d’alcool et de drogue, son manque d’encadrement de l’internat, mais pas de problème pour l’AEFE.

Le coût humain de cette fermeture sera énorme et les solutions proposées humiliantes et indignes du pays de la déclaration des droits de l’homme, dont nous rappelons trois articles :
            - Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
            - Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
            - Art. 15. La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Nous invoquons et réclamons donc le droit à l’enseignement, à la sûreté et demandons compte à l’AEFE.

mercredi 5 décembre 2012

Fermeture honteuse du lycée français

Dans cet article : les photos que vous ne verrez plus.

Le lycée français Sadi Carnot de Diego-Suarez va fermer et bien malin celui qui peut dire pourquoi. A l'AEFE, on ne semble pas pressé d'assumer une décision qui déshonore la France.

N'hésitez pas à signer la pétition demandant de revenir sur cette fermeture du lycée français de Diego.

NON A LA FERMETURE DU LYCÉE FRANCAIS SADI CARNOT
DE DIEGO SUAREZ (MADAGASCAR)

Les parents d'élèves refusent la fermeture du lycée Sadi Carnot signifiée par un représentant de l'AEFE en octobre dernier qui engendrerait une mise en danger évidente des enfants qui devront être scolarisés à 1 200 kilomètres de leur domicile, un coût que beaucoup de parents ne pourront pas assumer (frais de transport et de pensionnat) et une dégradation de l'économie locale déjà bien affaiblie par la crise politique.
LA FERMETURE DU LYCÉE EST L'ABANDON PAR LA FRANCE DES FAMILLES D'EXPATRIÉS ET DE CELLES BÉNÉFICIANT DE LA COOPÉRATION.

En octobre dernier, la proviseure m'a confié qu'elle était pessimiste. Lorsque j'y serai de nouveau fin février, je crois que toute chance d'arrêter le rouleau compresseur de la bêtise aura disparue.
A moins que les médias qui, depuis 3 semaines, nous servent chaque jour un nouvel épisode de l'émission de télé-réalité "Combat de coqs à l'UMP" consentent enfin à parler des vraies questions sur le monde de demain, à commencer par l'avenir de la jeunesse. La jeunesse française qui vit à l'étranger par exemple.
Je constate depuis déjà 2 ans que le risque de fermeture fait fuir. Je connais des profs qui ne demandent pas leur mutation pour Sadi Carnot de peur de n'y rester qu'un an ou 2. D'autres se préparent au départ pour un autre pays. Tout se passe comme si l'AEFE avait compté sur cet effet de démobilisation pour fermer plus facilement. Prétexter que les effectifs constituent un inconvénient pédagogique à propos d'un lycée qui fait 100 % d'admis au bac dénote un culot phénoménal. Les effets sur l'économie, le chômage et l'insécurité ne vont pas tarder à se faire sentir (augmentation du chômage local et de l'insécurité déjà constatée dans le passé après des fermetures d'établissements français). La désinvolture vis-à-vis de la francophonie indigne car l'AEFE a paraît-il dans ses missions le rayonnement de la culture et de la langue françaises. Et là, elle prend aux pauvres pour donner aux riches, elle nie l'histoire de la francophonie pour complaire à La Chine et à l'Inde (ô ! Droits de l'Homme !) en leur offrant à chacune 1 poste de prof. Oui, 1. Et si demain la base aérienne de Cap Diego est remise en service, si, comme c'est probable, le tourisme est relancé dans la baie, si la crise politique malgache se résout, la France rouvrira à grands frais le lycée de Diego ? ce pilotage à vue s'appelle amateurisme.

Diego-Suarez était encore une ville française en 1973 ; les malgaches y sont francophiles et francophones ; l'annonce de la fermeture du lycée crée un séisme pour eux et pour la communauté française dans toute la région. Ce ne sont pas seulement les parents qui ont des enfants en lycée qui vont partir dans un autre pays , ce sont ceux des élèves du collège et du primaire : pourquoi rester dans une ville qui ne pourra plus, dans peu d'années, scolariser les enfants actuellement en primaire ? Antananarivo dont la surpopulation s'aggrave sans cesse dramatiquement, polluée, asphyxiée, où prolifèrent les trafics de drogue, la prostitution, les agressions violentes, ne sera choisie par presque aucune des familles pour y envoyer leur fils ou leur fille de 15 ans. Très très peu de parents peuvent payer l'avion à leur enfant, ce sera le taxi-brousse, c'est-à-dire 22h de piste (1200 kms). Avec les risques d'accidents de la route et d'attaques par les dahalos que ça signifie, très peu de parents accepteront de prendre ce risque.

Dans sa lettre à la Secrétaire d'état Hélène Conway le 24 novembre, le député Jean-Daniel Chaoui écrit :
"Le contexte défavorable prévalant actuellement à Madagascar aurait du, à mon sens, retenir cette décision. D’une part, la grande île traverse depuis 2009 une crise politique et économique qui affecte sensiblement le réseau AEFE : ce point est conjoncturel. D’autre part, ces deux dernières années ont déjà vu le réseau des établissements français de province amputé de trois écoles primaires et d’une section lycée. Convenons que cela représentait déjà un traumatisme pour la communauté française de la grande île. L’émotion suscitée par cette nouvelle annonce est donc très vive tant au niveau des parents, élèves, enseignants qu’au niveau des autorités et de la population malgache. Madagascar compte le plus grand nombre de ressortissants français sur le continent africain juste après le Maroc. Madagascar est le seul pays africain qui a une frontière commune avec la France en raison de la Zone Économique Exclusive grâce à Tromelin, aux îles Glorieuses et aux îles Éparses. Enfin, n’oublions pas la proximité de la Réunion et de Mayotte. Diego-Suarez, crée par les Français verrait à travers la fermeture du Lycée Français, la fin des relations séculaires entre les deux pays. Ce contexte difficile s’alourdit encore du projet de «restructuration du Consulat » de cette ville dans les tous prochains mois, avec une nouvelle organisation administrative dirigée par un Consul honoraire. Notons que la même évolution consulaire doit affecter les villes de Majunga et de Tamatave. Ces trois villes ont, chacune, des populations françaises avoisinant les 2000 personnes dont une partie importante est en difficulté sociale. L’incompréhension et le sentiment d’injustice sont grands parmi nos compatriotes devant la brutalité des décisions récentes et la continuité d’une politique « de fermeture » engagée par le gouvernement précédent"
Article extrait du blog de Jean-Claude Jørgensen (membre de notre blog)

mardi 4 décembre 2012

Aux armes, citoyens !

Aux armes, citoyens, formons nos bataillons pour que le semblant de démocratie qui nous reste ne soit pas enseveli sous les belles paroles de nos dirigeants. La seule arme qui nous reste est notre voix.
Nous sommes accablés par des décisions de toutes sortes prises en haut lieu. Ces beaux messieurs et belles dames, bien à l’abri dans leur tour d’ivoire, ne se souviennent même plus que l’on existe. Pardon, je dis une bêtise : ils s’en souviennent lorsqu’ils ont besoin de notre vote. Ils se gavent de voyages à l’étranger, de bons repas où un nombre impressionnant de convives participent, ont leurs propres gardes du corps, leur véhicule de service (pas n’importe lequel bien sûr), de privilèges auxquels nous n’oserions pas penser, ils côtoient les grands de ce monde. Ils sont tellement gonflés d’orgueil et de ripaille qu’ils finissent par ressembler à l’ogre du petit poucet regardant de haut les pauvres fourmis laborieuses que nous sommes devenus. Nous travaillons pour que leurs belles idées soient réalisées. Que leur importent les sacrifices qu’ils nous imposent ? Tous ces bureaucrates, bien installés dans leur fauteuil, ne regarde que les chiffres. Ils manipulent la vie humaine à leur guise. Ils nous disent que pour des raisons financières le lycée doit fermer ? Mais combien coûtent toutes ces prérogatives dont ils usent et abusent ? Ils nous disent que l’effectif d’élèves n’est pas assez important alors qu’ils ont tout fait pour dissuader les parents d’inscrire leurs enfants. Ils nous disent qu’ils ne toucheront pas à la section collège, primaire et maternelle, mais peut-on les croire ? Ils nous disent qu’il ne faut pas nous inquiéter, mais ont-ils conscience de la souffrance affective et morale qu’ils sont en train de disséminer ? Certains enfants sont malades de peur à l’idée de partir aussi loin de chez eux, mais ce ne sont que des enfants…alors pourquoi se casser la tête. Ils n’ont aucun scrupule de faire des choses honteuses, ils dorment dans leurs draps de soie, bien protégés dans leurs luxueuses demeures. Ils n’ont qu’à lever le petit doigt pour être servis et n’ont pas besoin d’élever le ton pour être obéis et entendus. Ils ont oublié le petit peuple.

Aux armes, citoyens ! Crions si fort qu’ils seront forcés de nous entendre. Il faut les obliger à redescendre sur terre, les obliger à regarder tout le mal qu’ils font, les obliger à tenir parole.

Aux armes, citoyens ! Il faut que nos murmures deviennent un grondement, que nos gémissements et nos pleurs se transforment en ouragan. Dévastons leur cœur et leur âme comme ils savent si bien le faire quand ils prennent des décisions nous concernant.

samedi 1 décembre 2012

Les dessous de Dame France seraient-ils sales ?

Les missions de l’AEFE (agence pour l’enseignement français à l’étranger), établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle des ministères chargés des affaires étrangères et de la coopération, a pour mission :
  • d'assurer, en faveur des enfants de nationalité française résidant à l'étranger, les missions de service public relatives à l'éducation;
  • de contribuer au renforcement des relations de coopération entre les systèmes éducatifs français et étrangers au bénéfice des élèves français et étrangers;
  • de contribuer, notamment par l'accueil d'élèves étrangers, au rayonnement de la langue et de la culture françaises;
  • d'aider les familles des élèves français ou étrangers à supporter les frais liés à l'enseignement élémentaire, secondaire ou supérieur de ceux-ci, tout en veillant à la stabilisation des frais de scolarité.
  • de préparer aux examens et aux diplômes français dans des conditions équivalentes à celles des établissements de l’enseignement public en France.
Or, le travail de sape qu’elle a entreprit depuis 2008, année où commencent les menaces de fermeture, démontre qu’elle ne remplit pas son rôle. La concertation prévue avec l’ensemble des acteurs en janvier 2011 n’a pas eu lieu et la décision de fermeture a été prise de façon unilatérale. Le 18 octobre 2012 monsieur Lledos, coordinateur délégué de la direction de l’AEFE pour l’Océan Indien, est venu annoncer la condamnation définitive du lycée. Les efforts fournis par l’association des parents d’élèves pour maintenir le fonctionnement de l’établissement : augmentation des frais de scolarité, réduction du personnel résident, création d’un internat, travaux de modernisation, n’ont servi à rien. Pourquoi avoir utilisé le miroir aux alouettes ? Pour mieux piéger les pauvres gens qui se sont démenés pour réaliser les demandes qui leur avaient été faites ? En novembre 2012, ce même monsieur Lledos rencontre les enseignants et leur demande de procéder à des demandes de réintégration ou de postes alors même qu’aucune décision officielle n’a été prise concernant la suppression de leur poste. Il pousse donc les enseignants a demander eux-mêmes leur départ. Ceux qui ne souhaitent pas partir, se retrouvent en situation de remise en cause de leur contrat. Donc, avec quelle facilité l’AEFE va pouvoir dire aux parents d’élèves qu’elle ne dispose plus du personnel nécessaire pour maintenir la section lycée. C’est l’AEFE qui a elle-même amené le ver dans le fruit. L’incertitude sur la pérennité du lycée et l’augmentation des frais d’écolage ont provoqué le départ et le renoncement de nombreuses familles.
Dans un contexte déjà difficile, voir même insupportable pour certains, la fermeture de ce lycée sonne comme le glas. Les mesures financières d’accompagnement ponctuelles et exceptionnelles proposées aux élèves malgaches semblent bien insuffisantes comme par exemple 2 billets d’avion  aller-retour, soit un dans l’année et un pour la rentrée et les grandes vacances. Auraient-elles pour but de créer des divisions, ne seraient-elles pas discriminatoires, ne seraient-elles pas tout simplement injustes et inhumaines ? Comment envisager que des parents ne voient leurs enfants adolescents qu’une fois dans l’année ?
Alors que cherche la France ? A-t-elle conscience que des familles seront contraintes de déménager, que d’autres n’auront pas les moyens d’assumer les frais de scolarité, que d’autres, et surtout les anciens encore très attachés à la langue et à la culture françaises, verront une fois de plus la confirmation de leur triste sort ? Ce qui attire les expatriés français à Madagascar est précisément cet attachement à la langue française. Tout le monde, ou presque à Diego Suarez, parle français. Quand on a la chance de converser avec des malgaches ayant vécu la colonisation, beaucoup d’entre eux ont les larmes aux yeux car ils regrettent cette époque là. Que vont-ils penser et dire aux générations de maintenant et futures ? La France se soucie bien peu de ceux qui l’ont aidée dans le passé bien noir qu’elle a traversé. Elle tarde bien trop à récompenser les populations étrangères qui étaient en première ligne et dont elle s’est servie sans scrupules. Faut-il qu’un scandale arrive pour qu’elle daigne enfin s’intéresser à ce qui se passe ici ? Il est si facile d’adresser des excuses, d’essayer de se faire pardonner ! Mais ne serait-il pas plus simple encore de faire les choses nécessaires à temps ? La France ne voit-elle pas les conséquences économiques et culturelles catastrophiques que va engendrer cette fermeture ? Ou le souhaite-t-elle ?
Madame France, réagissez, il n’est pas trop tard.
                                                                                            

vendredi 30 novembre 2012

Les limites du droit du sol, attention DANGER !

Si d’après la loi « est française à la naissance toute personne née d'au moins un parent français (par filiation ou droit du sang) ou née en France d'au moins un parent lui-même né en France (double droit du sol). » et que d’autre part d'autre part, tout étranger né en France de parents étrangers peut acquérir la nationalité française à sa majorité s'il réside en France de façon habituelle depuis cinq ans, en manifestant entre 16 et 21 ans sa volonté de devenir français. De même, tout étranger majeur peut demander à être naturalisé ou réintégré dans la nationalité française s'il réside en France depuis au moins cinq ans et satisfait certaines conditions d’assimilation (en particulier la pratique de la langue française) et de moralité, il semble en aller tout autrement pour les français qui s’expatrient volontairement.

C’est la question que se posent actuellement les parents des élèves du lycée français Sadi Carnot à Diego Suarez. Car, comme le prévoit la loi : la nationalité française permet de bénéficier des services de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Hors c’est précisément ce droit que l’AEFE veut leur retirer. En décidant la fermeture du lycée Sadi Carnot d’une manière plus que cavalière, elle bafoue les fondements de la République Française et d’une certaine manière les Droits de l’Homme, puisqu’elle met elle-même en danger les enfants qui fréquentent cet établissement. Danger de ne plus pouvoir bénéficier de l’enseignement auquel ils ont droit, danger physique en les obligeant à aller étudier à Antananarivo qui se trouve à 1 200 kilomètres et dont on connait le niveau d’insécurité, danger de voir leur vie de famille bouleversée en étant coupés de tous liens directs avec leurs parents. Elle renie ses propres fondements qui sont l’excellence, le partage et le rayonnement.  480 écoles, collèges et lycées établis hors de France, dans 130 pays, proposent un enseignement conforme à l’exigence des programmes de l'Éducation nationale française. Ces établissements homologués sont porteurs de valeurs universelles – tolérance, humanisme, égalité des chances, curiosité intellectuelle, promotion de l'esprit critique... – et permettent de suivre une scolarité sans rupture, de la maternelle au baccalauréat. Forts de leur appartenance à un réseau international dynamique, attractif et ouvert, ils offrent une formation particulièrement enrichissante. Quelle valeur universelle va-t-elle faire passer par cette fermeture ?
L’humanisme ? Ne tenir aucun compte des difficultés morales, financières et humaines que vont rencontrer les familles en est certainement un très bon exemple.
Égalité des chances ?
Combien, parmi les personnes concernées pourront assumer ce changement drastique ?
Promotion
critique ? Là, je suis d’accord car elles ne manquent pas, les critiques, et elles sont plutôt sévères.
Scolarité sans rupture ? Alors là, je rigole… Si envoyer des enfants étudier à 1 200 kilomètres de chez eux n’est pas une rupture, de quoi s’agit-il ?
Réseau dynamique, attractif et ouvert ? Oui, il est dynamique ce réseau pour avoir mis tout le monde devant le fait accompli d’une manière brutale.
Attractif, il l’a été aussi pour avoir fait croire à la population d’expatriés que la question de scolarité ne se poserait pas.
Ouvert, uniquement dans un sens, le sien.
Le seul enrichissement que vont en retirer les personnes confrontées à cet immense problème sera qu’il ne faut plus croire aux belles paroles et que la vie humaine a de moins en moins de valeur. Le travail de sape qu’a entrepris l’AEFE a parfaitement fonctionné puisqu’elle est presque arrivée au but qu’elle s’était fixé. Elle a déjà fermé plusieurs établissements scolaires à Madagascar sans que personne ne s’en formalise, donc elle continue à retirer un des droits fondamentaux aux expatriés français. Nos ministères concernés (affaires étrangères, éducation nationale) ne pipent mot. Nos courriers restent sans réponse. C’est encore une fois la politique de l’autruche. Mais nous y sommes habitués, il est bien connu que les français ne sont que des moutons.