vendredi 30 novembre 2012

Les limites du droit du sol, attention DANGER !

Si d’après la loi « est française à la naissance toute personne née d'au moins un parent français (par filiation ou droit du sang) ou née en France d'au moins un parent lui-même né en France (double droit du sol). » et que d’autre part d'autre part, tout étranger né en France de parents étrangers peut acquérir la nationalité française à sa majorité s'il réside en France de façon habituelle depuis cinq ans, en manifestant entre 16 et 21 ans sa volonté de devenir français. De même, tout étranger majeur peut demander à être naturalisé ou réintégré dans la nationalité française s'il réside en France depuis au moins cinq ans et satisfait certaines conditions d’assimilation (en particulier la pratique de la langue française) et de moralité, il semble en aller tout autrement pour les français qui s’expatrient volontairement.

C’est la question que se posent actuellement les parents des élèves du lycée français Sadi Carnot à Diego Suarez. Car, comme le prévoit la loi : la nationalité française permet de bénéficier des services de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Hors c’est précisément ce droit que l’AEFE veut leur retirer. En décidant la fermeture du lycée Sadi Carnot d’une manière plus que cavalière, elle bafoue les fondements de la République Française et d’une certaine manière les Droits de l’Homme, puisqu’elle met elle-même en danger les enfants qui fréquentent cet établissement. Danger de ne plus pouvoir bénéficier de l’enseignement auquel ils ont droit, danger physique en les obligeant à aller étudier à Antananarivo qui se trouve à 1 200 kilomètres et dont on connait le niveau d’insécurité, danger de voir leur vie de famille bouleversée en étant coupés de tous liens directs avec leurs parents. Elle renie ses propres fondements qui sont l’excellence, le partage et le rayonnement.  480 écoles, collèges et lycées établis hors de France, dans 130 pays, proposent un enseignement conforme à l’exigence des programmes de l'Éducation nationale française. Ces établissements homologués sont porteurs de valeurs universelles – tolérance, humanisme, égalité des chances, curiosité intellectuelle, promotion de l'esprit critique... – et permettent de suivre une scolarité sans rupture, de la maternelle au baccalauréat. Forts de leur appartenance à un réseau international dynamique, attractif et ouvert, ils offrent une formation particulièrement enrichissante. Quelle valeur universelle va-t-elle faire passer par cette fermeture ?
L’humanisme ? Ne tenir aucun compte des difficultés morales, financières et humaines que vont rencontrer les familles en est certainement un très bon exemple.
Égalité des chances ?
Combien, parmi les personnes concernées pourront assumer ce changement drastique ?
Promotion
critique ? Là, je suis d’accord car elles ne manquent pas, les critiques, et elles sont plutôt sévères.
Scolarité sans rupture ? Alors là, je rigole… Si envoyer des enfants étudier à 1 200 kilomètres de chez eux n’est pas une rupture, de quoi s’agit-il ?
Réseau dynamique, attractif et ouvert ? Oui, il est dynamique ce réseau pour avoir mis tout le monde devant le fait accompli d’une manière brutale.
Attractif, il l’a été aussi pour avoir fait croire à la population d’expatriés que la question de scolarité ne se poserait pas.
Ouvert, uniquement dans un sens, le sien.
Le seul enrichissement que vont en retirer les personnes confrontées à cet immense problème sera qu’il ne faut plus croire aux belles paroles et que la vie humaine a de moins en moins de valeur. Le travail de sape qu’a entrepris l’AEFE a parfaitement fonctionné puisqu’elle est presque arrivée au but qu’elle s’était fixé. Elle a déjà fermé plusieurs établissements scolaires à Madagascar sans que personne ne s’en formalise, donc elle continue à retirer un des droits fondamentaux aux expatriés français. Nos ministères concernés (affaires étrangères, éducation nationale) ne pipent mot. Nos courriers restent sans réponse. C’est encore une fois la politique de l’autruche. Mais nous y sommes habitués, il est bien connu que les français ne sont que des moutons.