Aux armes, citoyens, formons nos bataillons pour que le semblant de démocratie qui nous reste ne soit pas enseveli sous les belles paroles de nos dirigeants. La seule arme qui nous reste est notre voix.
Nous sommes accablés par des décisions de toutes sortes prises en haut lieu. Ces beaux messieurs et belles dames, bien à l’abri dans leur tour d’ivoire, ne se souviennent même plus que l’on existe. Pardon, je dis une bêtise : ils s’en souviennent lorsqu’ils ont besoin de notre vote. Ils se gavent de voyages à l’étranger, de bons repas où un nombre impressionnant de convives participent, ont leurs propres gardes du corps, leur véhicule de service (pas n’importe lequel bien sûr), de privilèges auxquels nous n’oserions pas penser, ils côtoient les grands de ce monde. Ils sont tellement gonflés d’orgueil et de ripaille qu’ils finissent par ressembler à l’ogre du petit poucet regardant de haut les pauvres fourmis laborieuses que nous sommes devenus. Nous travaillons pour que leurs belles idées soient réalisées. Que leur importent les sacrifices qu’ils nous imposent ? Tous ces bureaucrates, bien installés dans leur fauteuil, ne regarde que les chiffres. Ils manipulent la vie humaine à leur guise. Ils nous disent que pour des raisons financières le lycée doit fermer ? Mais combien coûtent toutes ces prérogatives dont ils usent et abusent ? Ils nous disent que l’effectif d’élèves n’est pas assez important alors qu’ils ont tout fait pour dissuader les parents d’inscrire leurs enfants. Ils nous disent qu’ils ne toucheront pas à la section collège, primaire et maternelle, mais peut-on les croire ? Ils nous disent qu’il ne faut pas nous inquiéter, mais ont-ils conscience de la souffrance affective et morale qu’ils sont en train de disséminer ? Certains enfants sont malades de peur à l’idée de partir aussi loin de chez eux, mais ce ne sont que des enfants…alors pourquoi se casser la tête. Ils n’ont aucun scrupule de faire des choses honteuses, ils dorment dans leurs draps de soie, bien protégés dans leurs luxueuses demeures. Ils n’ont qu’à lever le petit doigt pour être servis et n’ont pas besoin d’élever le ton pour être obéis et entendus. Ils ont oublié le petit peuple.
Aux armes, citoyens ! Crions si fort qu’ils seront forcés de nous entendre. Il faut les obliger à redescendre sur terre, les obliger à regarder tout le mal qu’ils font, les obliger à tenir parole.
Aux armes, citoyens ! Il faut que nos murmures deviennent un grondement, que nos gémissements et nos pleurs se transforment en ouragan. Dévastons leur cœur et leur âme comme ils savent si bien le faire quand ils prennent des décisions nous concernant.
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